20 ANS, 20 FILMS INÉDITS À BRIVE !

Pour célébrer le 20e anniversaire du Festival du cinéma de Brive, nous avons conçu une rétrospective spéciale composée de 20 grands moyens métrages de l’histoire du cinéma qui n’ont jamais été projetés à Brive. Un regard sur le passé qui met en valeur l’extraordinaire patrimoine artistique du moyen métrage en le situant dans le temps présent.

Trois axes thématiques structurent la sélection : Histoires de brèves rencontres, amoureuses ou pas, qui définissent l’espace entre soi et l’autre dans une dimension temporelle circonscrite ; Rêves, visions, hallucinations, déformations horrifiques ou visionnaires qui mettent en jeu la perception subjective ; Regards du monde, explorations géographiques et linguistiques entre (auto)fiction, documentaire et essai qui amplifient les notions de réel.

Mardi 4/04 – 17h

La Passagère de Andrzej Munk
1963 / Pologne / Fiction / 59’

Liza subit un choc, quand, lors d’une croisière en compagnie de son mari, elle croit reconnaître parmi les passagers une jeune femme, Marta, ex-détenue du camp d’Auschwitz où elle était surveillante SS. Liza, dont le mari ignore cette partie de sa vie, se souvient de son passé terrifiant. Ce sont d’abord des fragments qu’elle arrange afin de construire un récit dans le but de se justifier, mais peu à peu la véritable histoire se reconstitue.

Mardi 4/04 – 18h30

The Amusement Park de George A. Romero
1973 / États-Unis / Fiction / 56’

Alors qu’il pense passer une journée paisible et ordinaire, un vieil homme se rend dans un parc d’attractions pour y vivre un véritable cauchemar.

Mardi 4/04 – 21h

A Praga de José Mojica Marins
1980 / Brésil / Fiction / 50’

Lors d’une promenade à la campagne, Marina et Juvenal s’arrêtent pour prendre des photos devant la maison d’une vieille femme. Agacée, la vieille femme se révèle être une sorcière et jette une malédiction sur le jeune couple sous la forme d’une plaie qui se nourrit de chair crue.

A Ultima Praga de Mojica de Cédric Fanti, Pedro Junqueira, Eugenio Puppo, Matheus Sundfeld
2021 / Brésil / Documentaire / 17’

Le court métrage décrit le processus de récupération et de finition de A Praga, réalisé par José Mojica Marins. Produit à l’origine en 1980, le film n’avait pas été achevé et on le croyait perdu. Plein de rebondissements et de matériel inédit, A Última Praga de Mojica examine en détail le seul film inédit du maître du cinéma d’horreur brésilien connu à ce jour, avec des séquences tournées en coulisses, des interviews exclusives et des scènes du tournage original.

Mercredi 5/04 – 17h

Ma première brasse de Luc Moullet
1980 / France / Documentaire / 43’

Pour la série « Grands jours et jours ordinaires », Luc Moullet raconte, sur le mode burlesque, ses expériences d’initiation à la natation. À travers ses différentes tentatives, il évoque sa propre vie marquée à tous les âges par son aversion de l’eau.

Vacanze in Val Trebbia de Marco Bellocchio
1979 / Italie / Docu-fiction / 50’

Le réalisateur Marco Bellocchio, indécis quant à la vente de sa maison à Bobbio, décide de s’y rendre avec sa femme et son fils. Quelques jours s’écoulent entre discussions, rencontres avec des amis et des parents.

Mercredi 5/04 – 19h

Le Père de Claude Chabrol
1973 / France / Documentaire / 36’

Une émission en deux parties : la réalité et la fiction. Le texte de l’interview d’un père de famille est donné à Claude Chabrol pour qu’il le mette en scène avec des acteurs. L’émission s’achève par la confrontation entre la réalité et la fiction, le père de famille et ses filles assistent à la projection du film en présence du metteur en scène.

Parlons grand-mère de Djibril Diop Mambéty
1989 / Sénégal / Documentaire / 34’

Quinze ans après «Touki Bouki», Djibril Diop Mambéty se remet derrière une caméra pour filmer deux choses qui lui tiennent à cœur: le cinéma et les enfants. Le cinéma, auquel il rend ici un hommage sensible, c’est celui de son jeune ami Idrissa Ouedraogo, qui est en train de tourner Yaaba, son deuxième long-métrage.

Mercredi 5/04 – 21h

The Insomniac de Rodney Giesler
1971 / Royaume-Uni / Fiction / 45’

L’étrange expérience d’un insomniaque qui, incapable de dormir, regarde par la fenêtre de son appartement et voit, non pas la ligne d’horizon grise de la ville à laquelle il s’attend, mais un jardin de campagne brillamment éclairé – le monde imaginaire de ses enfants.

Dementia de John Parker
1955 / États-Unis / Fiction / 54’

Une jeune femme s’éveille d’un cauchemar dans la chambre d’un hôtel miteux. Elle quitte l’hôtel et erre dans les rues de Los Angeles en pleine nuit. Sa déambulation l’amène à faire des rencontres de plus en plus étranges. La frontière entre rêve et réalité s’amenuise à la faveur des hallucinations et de la paranoïa.

Jeudi 6/04 – 14h

Les Pirates de Bubuan de Shohei Imamura
1972 / Japon / Documentaire / 46’

La vie d’une petite communauté de l’archipel des Philippines vivant dans une extrême précarité. Imamura découvre très vite que les villageois sont à la merci des pirates. Le réalisateur décide de filmer les deux camps.

The Rope de Ibrahim Shaddad
1984 / Soudan / Fiction / 32’

Deux aveugles traversent le désert accompagnés d’un âne. Reliés par une corde, tantôt les deux hommes décident du chemin, tantôt l’âne les guide.

Jeudi 6/04 – 15h45

À toute allure de Robert Kramer
1982 / France / Fiction / 60’

Nelly et Serge ont une passion : le patin à roulettes qu’ils pratiquent dans une patinoire de La Défense. Tous deux s’entraînent sans répit et rêvent d’aller en Amérique pour devenir champion de roller derby. Sans argent, le projet est irréalisable… La rencontre avec Félix, un homme se prétendant reporter, leur redonne espoir.

Jeudi 6/04 – 17h

Une Ville d’amour et d‘espoir de Nagisa Oshima
1959 / Japon / Fiction / 62’

Le père du jeune étudiant Masao vient de mourir, sa mère est malade et sa petite sœur, handicapée, passe ses journées à jouer ou dessiner des animaux morts… Seul capable de subvenir aux besoins de sa famille, Masao vend des pigeons et rencontre à cette occasion Kyoko, une jeune fille riche.

Jeudi 6/04 – 18h30

Ofelia de Kira Muratova
1997 / Ukraine, Russie / Fiction / 54’

Une jeune infirmière, Ofelia, tue les femmes qui ont laissé leur nouveau-né à l’hôpital. Elle découvre l’adresse de sa propre mère et l’attire dans la mer…

You Are Not I de Sara Driver
1981 / États-Unis / Fiction / 48’

Une jeune femme s’échappe d’un hôpital psychiatrique dans le chaos d’un accident de voiture. Prise pour une victime de choc, elle est conduite chez sa sœur par un secouriste bénévole. C’est alors que la véritable histoire commence.

Vendredi 7/04 – 14h

Geneviève de Michel Brault
1964 / Canada / Fiction / 29’

Deux adolescentes vont pour la première fois au carnaval d’hiver de Québec. Leurs rapports ambigus et doux-amers avec un jeune garçon leur apportent à toutes les deux l’émotion délicieuse et la désillusion d’un premier amour.

The Last Day of Summer de Tadeusz Konwicki
1958 / Pologne / Fiction / 59’

Un homme et une femme se rencontrent sur une plage isolée. Solitaires, ils sont marqués par leurs expériences de guerre et leurs drames personnels.

Vendredi 7/04 – 16h

The Rime of the Ancient Mariner de Lawrence Jordan
1977 / États-Unis / Animation / 42’

Un vieux marin tue un albatros et subit pour cela les souffrances des damnés. D’après le célèbre poème de Samuel Taylor Coleridge, un film d’animation expérimentale avec les gravures de Gustave Doré et la voix d’Orson Welles.

Elegy of a Voyage de Aleksander Sokurov
2001 / France, Pays-Bas / Fiction / 48’

Un homme seul entreprend un voyage, mû par une force qui le dépasse. Il traverse de vastes espaces enneigés, passe des frontières, franchit une mer, accoste en un pays étranger. Il tient la chronique détaillée de ce qu’il voit, des rencontres qui jalonnent son parcours. Emporté dans le flot de la circulation d’une région fortement industrialisée (l’Allemagne ?, la Hollande ?), il arrive aux portes d’un palais qui semble abandonné.

Vendredi 7/04 – 18h

L’Homme à la valise de Chantal Akerman
1984 / France / Documentaire / 60’

Une femme revient dans son appartement après deux mois d’absence. Elle y trouve un ami « indirect » installé comme chez lui et qui semble peu disposé à quitter ce lieu qu’il a complètement investi. Dépitée, elle se replie dans une chambre. Un jeu du chat et de la souris débute entre l’envahisseur et la « captive ».